Gilles Boeuf : La biodiversité, son évolution et ses croisements avec l’humanité.

Vignette : Au jardin, retour de nombreuses coccinelles, après leur disparition pendant plusieurs années / Portrait de Gilles Bœuf au Collège de France Crédits : Isabelle Nouvel, Wikicommons /Patrick Imbert, Collège de France

LES COURS DU COLLÈGE DE FRANCE
Série de 9 émissions sur France Culture du 7/11/2016 au 17/11/2016


(1/9) La biodiversité et ses croisements avec l’humanité – Entretien avec Christine Goémé

Lien pour écouter l’émission publiée le 7/11/2016

Quel est le rapport de l’homme avec la nature ? Quelle est l’évolution de la biodiversité ?

« Plus de la moitié du vivant, parmi les vertébrés, a disparu ces quarante dernières années, comme le souligne le rapport « Planète vivante », du 27 octobre dernier, publié par le Fonds mondial pour la nature (WWF).

Gilles Bœuf, titulaire de la chaire développement durable, environnement, énergie et société, lance le même cri d’alarme dans sa leçon inaugurale, « La biodiversité, de l’océan et la forêt, à la cité », le 19 décembre 2013, au Collège de France.

Alors que la COP 22 réunit décideurs et acteurs du développement durable et que la biodiversité est entrée dans une phase d’érosion beaucoup trop forte, nous vous proposons de retrouver cette semaine, le biologiste Gilles Bœuf, pour sa série de cours, « La biodiversité, son évolution et ses croisements avec l’humanité ». (Lien vers le résumé des cours).

« Moi, petit garçon, à 10 ans, je savais que je serais biologiste et que je serais chercheur »… J’ai élevé des serpents, des grenouilles… et j’aimais beaucoup l’histoire. J’adorais la géographie. Je connaissais tous les oiseaux, les papillons. J’ai une mémoire fabuleuse. Cela m’a beaucoup aidé. »

Retour sur le parcours d’endocrinologue de Gilles Boeuf qui a suivi pendant 20 ans la migration des saumons (« Comment sait-on qu’un petit saumon part en migration? » « Quel rôle joue la glande thyroïde ? ») à son arrivée au Collège de France et à son alarme sur la surexploitation de l’écosystème.

Comment prend-on la mesure de la biodiversité ? De son érosion ? Comment change-t-on de comportements ? Gilles Boeuf, écologue, biologiste, humaniste, refuse d’être « catastrophiste » ? Comment agir ?

 


(2/9) De l’apparition de la vie dans l’océan ancestral à l’émergence de l’Homme

Lien pour écouter l’émission publiée le 8/11/2016

De l’apparition de la vie dans l’océan ancestral à l’émergence de l’homme, qu’est-ce que la biodiversité ? Qu’est-ce qu’une espèce ? Comment se génèrent ces espèces? Comment mesurer cette diversité biologique ?

Crédits Walter Huber - Maxppp
Band de saumon remontant une rivière Crédits : Walter Huber – Maxppp

Nous vous proposons de retrouver cette semaine, le biologiste Gilles Bœuf, pour sa série de cours, « La biodiversité, son évolution et ses croisements avec l’humanité ». (Lien vers le résumé des cours).

La biodiversité, en générale, et singulièrement la biodiversité marine sont au cœur des intérêts et des recherches du professeur Gilles Bœuf. Il est à l’origine de nombreuses rencontres et colloques sur les questions de l’environnement. Les autorités nationales viennent régulièrement le consulter. Il donne de nombreuses conférences en France et à l’étranger sur ses objets de recherche : l’océan, la biodiversité, l’adaptation au milieu, le rôle de l’eau dans le vivant et les ressources vivantes marines.

Aux tenants du discours du progrès aveugle, il demande : « Quelle terre allons nous laisser à nos enfants ? »

Spécialiste de physiologie environnementale et d’endocrinologie, essentiellement des poissons, ainsi que de biodiversité, marine et terrestre, Gilles Bœuf a travaillé treize ans à Banyuls, dont 6 où il a été le directeur de l’Observatoire Océanologique. Professeur à l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC), il a été le Président du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) à Paris.

Comme Gilles Bœuf le rappelle : « Il n’ y a pas de vie sans eau »

L’eau est indispensable à la vie sous sa forme liquide et toutes les cellules vivantes sont constituées d’eau : un bébé humain à la naissance contient 75 % d’eau, les adultes entre 60 et 66 %, un cerveau humain 80 % !

Il définit : « un ensemble d’espèces vivantes qui ce sont unies dans tous les sens du terme et qui construisent un écosystème ». Gilles Bœuf rappelle aussi : « Souvent on confond nature et biodiversité. Ce n’est pas la même chose. La nature est là depuis que la terre existe ». Mais pour lui elle correspond à : « la fraction vivante de la nature. C’est le vivant dans toute sa diversité et sa complexité ».

 


(3/9) Gilles Boeuf, Les premiers éleveurs et agriculteurs, les premiers impacts forts sur la biodiversité

Lien pour écouter l’émission publiée le 9/11/2016

Comment les espèces construisent-elles leurs écosystèmes ? Pourquoi parmi ces espèces certaines peuvent disparaître, sans conséquence majeure pour l’écosystème, alors que si d’autres viennent à manquer tout l’écosystème s’effondre ?

Citron via Wikimedia Commons
Fleur de Dietes au Conservatoire botanique national de Brest Crédits : © Citron / , via Wikimedia Commons

« Il est difficile de dénombrer les espèces »

Explique Gilles Bœuf, car elles apparaissent et disparaissent constamment. Cependant on peut estimer le nombre d’espèces terrestre à 1,7 millions et celui des espèces marines à 350000 espèces.

Paradoxalement le volume des océans, qui représente 90% du milieu vivant, ne contient que 13% des espèces.

Mais Gilles Bœuf rappelle :

« Il n’en a pas toujours été ainsi »

À l’origine, les espèces vivantes apparaissent toutes dans l’océan. Ce processus est inversé au cours de plusieurs millions d’années. Certaines espèces sont partout, on connaît 300 000 plantes et 400 000 espèces de coléoptères. On trouve des bactéries dans le basalte, à une profondeur de 1800 mètres, dans des eaux thermales à 150 c°, aussi bien que dans les glaces de Sibérie à moins 90 c°.

Il y a 10 fois plus de bactéries que de cellules humaines dans le corps. C’est un fait parmi tant d’autres, sur lequel devrait venir butter l’arrogance de l’espèce humaine.

Ce soir Gilles Bœuf nous propose une histoire du vivant : de la première bactérie, aux premiers éleveurs et agriculteurs. Ce cours s’intitule : « Premiers éleveurs et agriculteurs, les premiers impacts forts sur la biodiversité ».

 


(4/9) La conquête de l’énergie, les besoins industriels, l’avènement de l’anthropocène

Lien pour écouter l’émission publiée le 10/11/2016

Quels sont les impacts de l’homme sur la nature ? Quelles sont les influences des activités humaines sur la planète ?

Wistula via Wikimedia Commons
Kraftwerk Augustow (Siekierkow), Varsovie, vue depuis la colline Kopiec Crédits : Crédits : Wistula via Wikimedia Commons

En trois siècles, la population et l’urbanisation humaine ont été multipliées par 10 et les réserves de combustibles fossiles fortement amoindries.

La biodiversité de l’océan à la cité, tel est le thème de ces huit leçons que Gilles Boeuf, titulaire de la chaire annuelle Développent Durable, Energie et Société, a proposé au Collège de France, brossant un tableau vivant et responsable des enjeux de la notion de biodiversité.

Cette notion n’est apparue que très récemment, avec la prise de conscience – d’abord de quelques uns puis, de plus en plus de citoyens du monde, de l’extinction des espèces, – extinction qui menace également l’espèce humaine.

Si la disparition, comme la création d’espèces, est une constante dans l’histoire de la vie sur terre, celle que nous vivons actuellement pourrait bien affecter l’humanité elle-même.

Et cela non pour des raisons liées à la nature, comme les éruptions volcanique, les chutes de météorites et les variations extrêmes de températures, mais à cause de la propre activité industrielle et d’élevage des hommes.

Aujourd’hui Gilles Boeuf s’interroge sur l’avènement de l’anthropocène.

 


(5/9) Océan et biodiversité, quelle érosion ?

Lien pour écouter l’émission publiée le 11/11/2016

La biodiversité est-elle en danger ? Les 7 milliards d’individus font de l’homme une espèce invasive. Comment la recherche perpétuelle de création de richesses entraîne-t-elle les sociétés humaines vers la destruction des écosystèmes, met-elle en danger la biodiversité ?

Peinture par l'Artiste Mughal Ustad Mansur de 1625
Représentation des plus précises d’un dodo vivant. Source Hermitage, St. Petersburg Crédits : Peinture par l’Artiste Mughal Ustad Mansur de 1625

Chaque espèce est constituée d’individus singuliers, doués d’un caractère, comme en témoigne le mâle alpha, qui domine les sociétés de singes.

Pourquoi penser notre rapport aux animaux en matière de rivalité ? L’humain n’est qu’un maillon de la chaîne du vivant qui s’est associé aux animaux pour conquérir sa prédominance.

Dans une interview donnée à Jacques Brunel, Gilles Bœuf explique :

« Son premier ennemi, c’est lui-même. Les 7 milliards d’individus font de lui une espèce invasive. Avec ses animaux domestiques, bétail en tête, il consomme à lui seul plus de la moitié de l’eau de la planète. Il fait disparaître les autres prédateurs : tigres, jaguars, en saccageant leurs habitats. La compétition nous amène en effet, à détruire les écosystèmes, pour créer toujours plus de richesses. »

 


(6/9) La biodiversité sur les continents, quelle érosion ? Suite et fin

Lien pour écouter l’émission publiée le 14/11/2016

Comment l’activité humaine affecte-t-elle la vie animale, végétale et minérale présente dans les océans et sur les continents ? Comment cette vie s’adapte-t-elle aux activités de l’espèce humaine ? La sixième extinction de masse s’est-elle déjà produite ?

Elapied via Wikimedia Commons
Récif corallien (Acropora) (Ile de la Réunion) qui témoigne du blanchissement corallien, phénomène de dépérissement des coraux Crédits : © Elapied via Wikimedia Commons

Aujourd’hui on ne pêche plus vraiment. On fait exploser des milliers de poissons, et ceux qui ne sont pas en état d’être vendus, sont transformés en farine, pour nourrir des animaux auparavant végétariens, obligés aujourd’hui d’ingurgiter des protéines animales.

Les océans sont dépeuplés et surexploités. Tous leurs stocks de poissons et de plantes marines s’effondrent. Ils sont en passe de n’être plus que des poubelles. Le milieu marin regorge de ressources minérales potentielles et avérées comme l’or, le diamant, le schiste noir ou encore des solutions marines (sel, eau, magnésium). L’ homme ne manque pas d’exploiter les différentes ressources minérales et animales des océans. Ces activités sont pratiquées à outrance et nuisent gravement à la diversité biologique présente dans les océans.

On crée, avec beaucoup d’application, toutes les conditions d’une sixième extinction des espèces.

Gilles Bœuf explique :

« L’homme est la seule espèce au monde qui prolifère en détruisant l’univers qui l’entoure et qui détruit même actuellement ses propres moyens d’existence. »

L’acidification des océans constitue un problème majeur pour les espèces qui y vivent. Ce phénomène a pour conséquence de rendre plus difficile la production de coquille pour les coquillages ainsi que la construction du squelette du corail. Il fragilise aussi les animaux et affecte la symbiose avec les micro-algues qui fonctionnent dans le corail, les Zooxanthelles.

Il n’est pas sûr que ce soit les générations suivantes qui vivront la montée des barbaries engendrées par la raréfaction voire par la disparition des ressources. Tout s’accélère à tel point que l’on risque, nous-mêmes, d’en être les témoins.

Gilles Bœuf interroge nos pratiques. Il montre des images que nous ne pouvons voir, mais il les commente avec assez de science et de conviction pour nous obliger à changer notre vision des choses.

Son cours se penche aujourd’hui sur la Méditerranée, avant de nous parler de la disparition des espèces sur les divers continents.

 


(7/9) La biodiversité en ville, le retour ? Interactions biodiversité-santé

Lien pour écouter l’émission publiée le 15/11/2016

En 2007, l’humanité passe d’une humanité rurale à une humanité citadine. Quelles sont les conséquences de l’urbanisation du monde pour la biodiversité ? Comment faire pour endiguer ce phénomène ?

Photo Taken by Keithkesslerexp via Wikimedia Commons
Central Park vu du sommet de la tour Rockefeller. Représentation d’un fragment d’écosystème dans un plus grand milieu urbain. Crédits : Photo Taken by Keithkesslerexp via Wikimedia Commons

L’artificialisation des sols est une conséquence de l’urbanisation croissante du monde. Il disparait en France aujourd’hui, l’équivalent de la surface d’un département tous les sept ans.

L’ homme est profondément lié à son milieu, il est profondément animal dans sa physiologie.

Par rapport à la question du progrès, sur 120 ans, les apports énergétiques, les performances, la taille de l’humain et son poids ont augmenté. Sur l’espérance de vie, le gain est également important mais pour la première fois aux États-Unis et au Japon les femmes ont perdu trois mois d’espérance de vie l’an dernier. C’est un des signaux d’alerte parmi de nombreux autres qui nous indiquent que l’espérance de vie ne continuera pas à croitre indéfiniment pour l’ensemble des humains.

Sur les rendements végétaux, la productivité acquise en un siècle est prodigieuse. Mais depuis 10 ans, cela n’évolue plus.

Gilles Boeuf rappelle en mars 2013 dans une publication de l’IRSN : « Regard croisé sur la gouvernance du très long terme » :

« La question du long terme est indispensable, mais reste à savoir si nous aurons le temps de nous la poser. »

Titulaire de la chaire annuelle Développement durable, environnement, énergie et société, Gilles Boeuf lance le même cri d’alarme dans sa leçon inaugurale, « La biodiversité, de l’océan et la forêt, à la cité », le 19 décembre 2013, au Collège de France.

Gilles Boeuf avait rappelé que le terme de biodiversité avait été créé il y a une vingtaine d’années et qu’il est devenu public en 1992 lors du second sommet de la Terre à Rio de Janeiro.

Mais il indique que :

« la biodiversité se pense d’abord en matière de relation entre les êtres vivants. »

Ces cours sont un appel à repenser notre rapport au monde. Si la disparition comme la création d’espèces est une constante de l’histoire de la vie sur Terre, celle que nous vivons actuellement pourrait bien affecter l’humanité elle-même. Et cela, non pour des raisons liées à la nature, mais à cause de sa propre activité (industrie et élevage). Car si de nombreuses espèces disparaissent, d’autres se transforment, et peuvent causer des dommages irréversibles.

Il est donc urgent de ramener de la biodiversité sur Terre et dans les océans, avant que tout ne devienne homogène, pour le plus grand malheur des humains et du vivant en général.

Gilles Boeuf, nous parle aujourd’hui de la biodiversité en ville et des interactions entre la biodiversité et la santé. Mais il ouvre ce cours sur quelques informations essentielles sur les sols.

 


(8/9) Quelles relations entre espèces et biodiversité ? Questions de conservation

Lien pour écouter l’émission publiée le 16/11/2016

Pourquoi protéger la biodiversité biologique aujourd’hui ? Quels sont les enjeux de cette préservation ? Comment changer nos relations avec la nature ? Comment vont tourner les écosystèmes avec beaucoup moins d’espèces pour les habiter

Photograph by Brocken Inaglory edited by Keta
Une Tortue verte (Chelonia mydas) dans les eaux de l’île d’Hawaï (USA). Une espèce classée en danger selon le statut de conservation UICN Crédits : Photograph by Brocken Inaglory edited by Keta / Brocken Inaglory via Wikimedia

Alphonse Allais aborde déjà cette thématique au XIXe siècle :

« on devrait construire les villes à la campagne car l’air y est plus pur ! »

Gilles Bœuf, titulaire de la chaire annuelle Développement durable, environnement, énergie et société, soutient :

« la tendance actuelle est bénéfique de construire des campagnes dans les villes afin que, en effet, l’air y soit plus pur. »

Gilles Bœuf fait dans cette série de cours d’inquiétants constats et de tristes inventaires. Le vivant est aujourd’hui menacé par la cupidité prédatrice qu’elle engendre chez l’Homo, soi-disant sapiens.

Le monde entier est devenu urbain sur tous les continents et les villes deviennent de plus en plus de gigantesques, mégapoles où s’entassent des pauvres venus de la campagne. Or cette situation va développer la misère, les maladies et accélérer les processus qui provoqueront à court terme notre disparition.

Rien qu’en France, disparaît l’équivalent de la surface rurale d’un département à des fins d’urbanisation.

Certaines villes ont mis en place d’excellentes initiatives. À Paris, par exemple, des mesures ont été prises afin de permettre que se crée une biodiversité qui ne demande qu’à s’épanouir. Les Parisiens ont heureusement soif d’espaces verts et de jardins sur les toits ce qui a permis de faire revenir des oiseaux qui avaient disparu.

Mais la destruction de la biodiversité dans le monde a un impact sanitaire catastrophique et démultiplie les risques de maladies. Nombre de champignons et de virus meurtriers sont liés à la perte de la diversité biologique.

Pourquoi sauvegarder la biodiversité ? Qu’est-ce qu’on protège aujourd’hui ? Des milieux (la forêt amazonienne, la forêt de Bornéo) ? Des espèces (le tigre de Sibérie) ? Gilles Bœuf apporte quelques éléments de réponse avec par exemple une gestion raisonnée des ressources, apporter un frein aux proliférations et avoir une perception éthique de ce que l’homme fait à la nature et à son environnement.

 


(9/9) Quel futur pour la biodiversité ? Quelles mesures à prendre ?

Lien pour écouter l’émission publiée le 17/11/2016

Que faire pour sauver l’environnement ? 20% des humains contrôlent 80% des ressources. Quelles sont les relations entre économie et écologie ? Quels sont les coûts pour sauver la biodiversité ?

. Ortiz Rojas via Wikimedia Commons
400 tonnes de chinchard du Chili pêchées par un senneur chilien. Représentation de la surpêche, qui menace la sécurité alimentaire mondiale selon l’ONU et la FAO Crédits : C. Ortiz Rojas via Wikimedia Commons

Gilles Bœuf, titulaire de la chaire annuelle Développement durable, environnement, énergie et société, interroge dans sa série de cours, les conditions de maintien de la vie sur Terre, actuellement très menacée par l’action prédatrice de l’homme.

Gilles Bœuf nous rappelle que :

« les sept plaies de l’humanité sont : le changement climatique, le productivisme agricole, la pénurie d’eau potable, les pêches qui détruisent les océans, la déforestation, l’effondrement de la biodiversité et la prolifération des produits toxiques. »

Et il ajoute que :

« l’histoire montre que l’homme n’est capable de réagir que lorsqu’il est au pied du mur et toujours après un trop grand nombre de morts. Peut-être pourrions-nous essayer d’éviter d’en arriver là. »

De colloques promoteurs en conférences internationales, de résolutions mondiales à des débats, l’humanité ne cesse de proposer des actions pour la sauvegarde de l’environnement qui ne sont jamais tenues.

L’homme crée partout des réserves, mais cela suffira-t-il ? Il est urgent de préserver les milieux qui protègent les espèces et de ne plus traiter les biens communs comme s’ils étaient des biens privés.

Gilles Bœuf rappelle les liens entre économie et écologie :

en économie « classique », la nature n’a pas de valeur en elle-même, elle en acquiert uniquement à travers le travail humain.

L’organisation économique actuelle est anthropocentrée, elle repose sur une création de richesses par destruction des écosystèmes, par leurs surexploitations dans un monde aux ressources limitées. Le paradoxe de notre société est que l’inégal accès à la consommation conduit riches et pauvres à aspirer à la poursuite de la croissance.

Pour son dernier cours, Gilles Bœuf ouvre des pistes et nous propose des solutions.

 


Intervenant : Gilles Boeuf, Biologiste, professeur à l’université Pierre et Marie Curie, conseiller scientifique auprès du président du Muséum d’Histoire naturelle et au cabinet de Ségolène Royal

L’équipe : Réalisation Anne Sécheret / Coordination Merryl Moneghetti

Bibliographie : « Qu’est-ce que la biodiversité ? Quels sont les mécanismes de son érosion ? », Annales des Mines – Responsabilité et environnement 4/2012 (N° 68) p. 9-14 ESKA, 2012

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