Durant 3 ans, fin septembre, une communauté scientifique s’est réunie à l’abbaye de Beauport. Ni colloque, ni assemblée scientifique cultivant l’entre-soi, Sciences Friction est conçu comme un temps convivial aux formes étonnantes.
Journée 1 :
> Arpenter le domaine et les paysages de Beauport, la balade inspirante
« L’interdisciplinarité de la communauté scientifique réunie à l’abbaye de Beauport invente ses outils d’intermédiation » :
Le paysage se situe au croisement des interactions entre société, espaces et milieux. Comme tout objet-frontière, il forme un support d’expression des différents points de vue. C’est pourquoi, cette première journée est conçue comme une balade inspirante, un arpentage avec une large place laissée au sensible.
L’objectif de la journée est d’enrichir les problématiques de Sciences Friction en appréhendant matériellement la complexité des questionnements scientifiques et des facteurs socio-environnementaux.
En 2017, l’un des témoins de ces questionnements a pris la forme d’un rouleau de paysages, croqué pendant la balade par Alice Freytet, paysagiste et dessinatrice émérite.
A voir dans la vidéothèque : le rouleau de paysage d’Alice Freytet
Journée 2 :
> Les ateliers collaboratifs
Nourrir les questions de société du regard du scientifique, interpeller les pratiques, les normes, et développer pour cela des formes de dialogues entre chercheurs, tel est le premier objet de cette journée, dont le sujet doit avoir commencé à se dessiner dès la veille.
Le questionnement des incidences techniques liées à l’ingénierie ou à la place de l’expert, comme l’acuité et l’accumulation des crises environnementales, ouvrent chacune à leur manière des perspectives de dialogue que le chercheur installe avec le reste de la société.
Sciences Friction propose d’expérimenter des outils d’intelligence collective. Le principe : échanges en équivalence, controverses, enrichissements, le tout dans la bonne humeur !
Le résultat doit notamment permettre de contribuer au comité des Sciences Fricteurs du lendemain et de cerner le potentiel de retour d’expérience et de reproductibilité du processus.
Journée 3 :
> Le Comité des Sciences Fricteurs
Fort des échanges et travaux des deux journées précédentes, la troisième journée est consacrée au Comité des Sciences Fricteurs. Il s’agit d’une rencontre au sommet, tout d’abord à huis clos et en confidentialité, puis avec un temps ouvert à tous.
Dans ce comité, les scientifiques rencontrent et travaillent avec des habitants et des décideurs nationaux : députés, directeurs et présidents de collectivités, etc. pour présenter le résultat des réflexions directement liées aux enjeux sociétaux, dialoguer, alerter et ouvrir des pistes concrètes.
Le Comité des Sciences Fricteurs est comme un premier bilan des rencontres annuelles de Beauport. Moment fort de l’édition, il a vocation à s’inscrire dans le temps et à marquer l’année qui suivra de sa trace.
A voir dans la vidéothèque : les captations des « Comités des Sciences Fricteurs »
> Le temps de l’approche sensible
Parallèlement aux rencontres scientifiques, l’abbaye de Beauport propose un temps où la question du rapport Homme-Nature est traitée de manière plus sensible, conviviale et participative : spectacles, ateliers de création plastique, circuits et balades, conférences, projections, expositions, espace documentaire, etc.
Photos : L’Image qui parle // Association de gestion et de restauration de l’abbaye de Beauport